Madame Dorothe DISLER née ALBERTIN

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Domiciliée à Saint Louis (68300, France)
Née à Muttenz (4132, Suisse) le vendredi 23 juin 1939
Décédée à Saint Louis (68300, France) le mardi 20 septembre 2016 à l'âge de 77 ans
Veuve de Monsieur Franz Josef DISLER

Espace condoléances 

Cet espace condoléances a été créé le mardi 20 septembre 2016.

Les hommages

1 hommage  
Hommage 

Dorli et moi nous sommes connus en 1952 lorsqu'elle elle est arrivée au milieu de l'année scolaire comme nouvelle arrivante à l'école Isaak Iselin. Nous sommes devenues très rapidement amies et le sommes restées presque toute notre vie jusqu'à ce que sa maladie chronique ne cause une rupture.
La vie n'est pas simple pour certains d'entre nous et ne l'était sûrement pas pour Dorli.
Bien qu'ayant quitté l'Europe en 1965, nous sommes restées en contact tout le temps par lettres puis par e-mail. Dorli nous a aussi rendu visite trois fois en Nouvelle Zélande.

Dorli et moi avons passé une année sabbatique ensemble en Suisse francophone. Elle a d'abord travaillé à l'Hôtel Byron à Villeneuve tandis que je travaillais près du château Chillon. Nous nous sommes souvent retrouvées en soirée et lors de tous nos jours de congé.
Tard les nuits d'été, nous avions l'habitude d'aller nager dans le lac à côté du château, là où c'était très profond. Gilbert, un jeune homme travaillant à l'Hôtel Byron, avait l'habitude de marcher le long de la plage, agité parce qu'il ne savait pas nagé et effrayé qu'il puisse nous arriver quelque chose. Nous avions l'habitude de le taquiner sans ménagement, allant jusqu'à enlever le haut de nos bikinis et de les agiter en l'air pour le faire venir dans le lac.

Je me souviens d'un jour où nous avions décidé d'avoir un magnifique dîner dans l'un des restaurants les plus chics de Montreux. Je venais juste de recevoir ma paye mensuelle, autour de 80 CHF, et Dorli n'avait pas beaucoup d'argent car elle envoyait presque tout à sa mère. Nous sommes entrées dans le restaurant et avons commandé notre dîner que je n'ai jamais pu apprécié malheureusement car j'étais tout le temps trop inquiète de savoir si j'avais assez d'argent pour le payer.
Heureusement mon argent couvrit assez la dépense.

Quelques mois plus tard, nous avons déménagé dans une pension tenue par Madame Chuard à Vevey. Dorli devait aider à la cuisine et je devais servir dans la salle-à-manger.
Mme Chuard gérait cette pension dans son appartement pour les ouvriers et les étudiants qui venaient seulement manger là pendant la semaine.
Nous devions partager une chambre et un lit simple,ce qui n'était pas des plus confortable. Finalement nous avons obtenu un deuxième lit et Dorli était au paradis car elle pouvait se coucher dans sa position favorite, à plat ventre !!!
Le travail à la pension était dur et je suis partie pour un autre job de nounou, pas vraiment ma tasse de thé. Alors Dorli a repris ce boulot car elle était vraiment bien avec les jeunes enfants et je suis partie chez une dame âgée, ce qui me plaisait plus.

Quand finalement nous sommes rentrées à Bâle, nous avons passé une autre bonne année ensemble avant que je parte pour Londres et me marie là-bas et que Dorli rencontre son mari Franz à Bâle et qu'elle ait Sabine qui est devenue ma filleule.
Après ça, nous nous sommes seulement revues lorsque je venais en Europe ou qu'elle venait nous rendre visite en Nouvelle Zélande.
Il y a deux ans, nous nous sommes revues une dernière fois quand malheureusement sa maladie a creusé un fossé dans notre relation.
C'était vraiment dur, je n'ai pas arrêté de penser à elle et de maudire la vieillesse qui peut ravager l'esprit des gens.
Heureusement nous avons ces bons souvenirs pour nous rappeler les meilleurs moments passés.

Verena Steiner- 07-10-16